Bonne : un compromis
au Liban est possible
Emmanuel Bonne entouré des membres du Comité national libanais du Forum francophone des affaires.
L'ambassadeur de France, Emmanuel Bonne, a réitéré
l'engagement de la France en faveur du Liban. Un engagement dénué de toute
« arrière-pensée », l'objectif étant « d'être utile au
Liban », a-t-il affirmé au cours d'un déjeuner-débat organisé au
restaurant Le Maillon par le Comité national libanais du Forum francophone des
affaires (FFA) sur le thème « La France a-t-elle intérêt à aider le Liban
à se maintenir dans le cadre géopolitique régional en devenir ? »
Ce thème est d'une actualité brûlante à la lumière de la
visite régionale du président français François Hollande, attendu aujourd'hui à
Beyrouth. « Le président vient en étant informé de toutes les difficultés
de la situation et notamment de l'absence d'un chef d'État », a souligné
M. Bonne, soulignant que cette visite constituera « le début d'une
nouvelle séquence diplomatique ». « Le président n'a pas la solution
aux problèmes que les Libanais doivent résoudre eux-mêmes, a-t-il insisté. En
revanche, il vient avec sa détermination à forger une forme de consensus
international qui permette aux partis libanais de s'entendre pour résoudre la
crise politique et institutionnelle dans le pays. »
Cela est d'autant plus important que « la situation
au Liban est fragile et aléatoire », que le pays « est exposé à
beaucoup de pressions et de dangers », et que la situation dans le pays
« se détériore », estime M. Bonne. Mettant l'accent sur la nécessité
de restaurer le fonctionnement des institutions, M. Bonne a indiqué que la
France y contribuera « en forçant le consensus international, parce que le
Liban est une priorité permanente de l'action extérieure de la France ».
« Il faut traiter le Liban pour lui-même, insiste
encore l'ambassadeur. Il ne faut pas attendre la fin de la guerre en Syrie, ni
les réconciliations entre l'Iran et l'Arabie saoudite. Il faut traiter le Liban
pour ses mérites. »
M. Bonne évoque en outre la possibilité d'un
« compromis » au Liban. Si celui-ci aboutit, « ce sera un
message pour la région et le monde sur la désescalade de la tension et des
violences dans cette région », a-t-il ajouté. Selon M. Bonne, ce message ne
peut être envoyé qu'à partir du Liban parce que, malgré toutes les difficultés
auxquelles il est confronté, le pays du Cèdre reste « un modèle de
coexistence, de tolérance et d'ouverture ». « Tout le monde s'entend
sur la nécessité de préserver le Liban », assure M. Bonne, mettant
l'accent encore une fois sur la nécessité d' « aider les partis libanais à
trouver ce compromis qui permettra de protéger le Liban dans une période
dangereuse dans la région »
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