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lundi 30 avril 2012

« Pour une Gestion durable de notre Territoire » IIe Edition - PUBLICATION DU FORUM FRANCOPHONE DES AFFAIRES, Liban


SOMMAIRE

Editos
- Reine Codsi, Présidente du Comité National Libanais du FFA
- S.E. Nazem el-Khoury, Ministre de l’Environnement
- Walter Mazzitti, Président du Comité Directeur du Système Euro-Méditerranéen d’Information sur les savoir-faire dans le Domaine de l’Eau, SEMIDE
- Patrick Barraquand, Secrétaire général de la Mission interministérielle Union pour la Méditerranée, UPM
- Fadi Georges Comair, Président Honoraire du Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin, REMOB
- Khalil Karam, Représentant Personnel du Président de la République libanaise pour la Francophonie
- Élisabeth Bréaud, Présidente et Directrice des Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée
- Stéphane Attali, Directeur général de l’Ecole Supérieure des Affaires, ESA

Gouvernance, Éducation, Responsabilité Sociale (CSR) et Gestion des Risques
- Adapter la gestion de l’eau au changement climatique pour préserver l’avenir par Jean-François Donzier
- Le 6e Forum mondial de l’Eau ou le temps des solutions et des engagements par Philippe Guettier
- L’Ambassade de l’Eau : Un passeport méditerranéen matérialisant une volonté commune par Jeannette Prétot
- La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) : Une contribution au Développement par Raoul Nehmé

Aménagement du Territoire, Pollution de l’Air et Nuisances
- La pollution atmosphérique au Liban : Bilan et perspectives par Charbel Afif
- Le bruit dans l’environnement : Une nuisance majeure par Pierre Geara

Biodiversité
- SOS Biodiversité du Liban ! « Il faut plus qu’une bouteille à la mer ! » par Magda Bou Dagher Kharrat
- Jabal Moussa, Site Naturel à la biodiversité exceptionnelle. Entretien avec Pierre Doumet et Georges
et Henriette Tohmé, Propos recueillis par Nayla Abi Karam
- Les Îles des Palmiers : Une ressource scientifique naturelle et culturelle par Ghassan Ramadan-Jaradi

L’Apport de la Coopération
- L’Environnement au coeur de la stratégie de l’AUF - Moyen-Orient par Salwa Nacouzi
- L’Agence Française de Développement (AFD), un acteur développeur d’avenirs par Denis Cassat
- L’IPEMED et le Développement durable en Méditerranée par Hervé Lainé
- La FAO : Accroître les flux d’investissements directs vers les pays pauvres par Ali Moumen

Le Liban et ses Ressources en Eau
- Pour des Agences de bassin libanaises, entités hydrogéographiques par Fadi Georges Comair

Recommandations des Colloques « Pour une Gestion durable de notre Territoire » Ire et IIe Editions
- Déclaration de Beyrouth sur le Développement Durable (Rio+20) « Pour une Gestion durable de notre Territoire » Lieu : Ecole Supérieure des Affaires - ESA (Beyrouth, Liban) 28-29 novembre 2011

- Recommandations du Colloque « Pour une Gestion durable de notre Territoire » IIe Édition  Lieu : Ecole Supérieure des Affaires - ESA (Beyrouth, Liban) 26 avril 2012

mercredi 30 novembre 2011

« Pour une Gestion durable de notre Territoire » Ire Edition - PUBLICATION DU FORUM FRANCOPHONE DES AFFAIRES, Liban

SOMMAIRE

Editos
- Reine Codsi, Présidente du Comité National Libanais du FFA
- S.E. Nicolas Nahas, Ministre de l’Économie et du Commerce
- S.E. Nazem el-Khoury, Ministre de l’Environnement
- S.E. Denis Pietton, Ambassadeur de France au Liban
- Patrick Barraquand, Secrétaire général de la Mission interministérielle Union pour la Méditerranée, UpM
- Roger Nasnas, Président du Conseil Economique et Social, CES
- Fadi Georges Comair, Président Honoraire du Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin, REMOB
- Hervé Lainé, Président de l’Académie de l’Éthique
- Khalil Karam, Représentant Personnel du Président de la République libanaise pour la Francophonie
- Stève Gentili, Président international du Forum Francophone des Affaires, FFA
- Stéphane Attali, Directeur général de l’Ecole Supérieure des Affaires, ESA

Développement durable en Méditerranée
- L’Eau est un thème politique…Et d’elle dépend notre futur !   par Walter Mazzitti
- Méditerranée et Développement durable par Pierre Roussel
- La FAO : Une approche territoriale du Développement porteuse d’intégration et de durabilité par Ali Moumen
-Quelles priorités pour un développement durable en Méditerranée ?  par Morgan Mozas
- Pour un Développement Durable dans le monde arabe   par Roula Majdalani

L’Eau : Enjeu vital
- L’eau en Méditerranée : arme du développement et source de paix par Fadi Comair
- L’application au Liban des mécanismes de soutien à la gestion des ressources en eau (GIRE) par Wajdi Najem
- La Gestion Intégrée Durable de l’Eau : Au-delà du Programme, une ambition méditerranéenne par Barbara Tomassini
- La croissance ne sera possible que si le développement est durable  par Joubrane Ouechec
- La réutilisation des eaux usées : Ressource alternative Durable   par Nicolas Hasbani
- Captages d’eau douce en mer : un nouvel espoir pour la Méditerranée par Nicolas Remy-Hurst
- Vers une Agence Méditerranéenne de l’eau par Nayla Abi Karam

L’Energie : Ressource et Spectre
- L’hydroélectricité pour relancer la politique énergétique au Liban par Georges Kamar
- Performance énergétique et bâtiment durable par Adel Mourtada
- Pour une planète plus Verte…et un avenir Durable  par Naïm Ouaïni
- Le marché du Solaire au Liban par Hassane Jaber
- Les Bâtiments écologiques intelligents : Défis et opportunités au Moyen-Orient par Mazen Khoury

L’Agriculture durable
- L’Eau à l’âge de la sécheresse par Adel Cortas
- Une rationalisation des pratiques agricoles respectueuse de l’Environnement par Salim Sarraf
- Placer notre Agriculture sur le chemin du Durable par Riad Fouad Saadé
- Bio & Co à Souk el Tayeb par Kamal Mouzawak

L’Entreprise se met au vert
- S’engager dans un projet économique créateur de valeurs et de Durabilité par Armand Pharès
- L’emballage Durable : Un engagement écoresponsable pour réinventer l’avenir par Fady Gemayel
- L’intégration du développement durable dans l’entreprise par Fouad Zmokhol
- La communication : outil au service de l’Environnement par Cathy Chami Tyan

Ethique et Education
-L’Eau, l’Énergie, le Territoire : une empreinte écologique rapidement insoutenable ? par Hervé Lainé
- Université et enseignement au Développement Durable  par Jean-Paul Amat
- L'Ambassade de l'Eau, trait d'union entre la France et le Liban par Jeannette Prétot

Ecotourisme 
- Tourisme, Développement durable et bonne gouvernance par Ibrahim Tabet
- Byruta, Béryte, Beyrouth : ville carrefour du Levant  par Mounir Douaidy
- Naqoura, vers un village écologique type par Rima Tarabay
- Sauver nos forêts : « Poumon vert » du Liban par Raoul Nehmé
- Jabal Moussa, réserve de biosphère de l'UNESCO, entre mythe et réalité par Pierre Doumet et Nayla Abi Karam
- Jabal Moussa, parce que la forêt c’est la vie !  par Pierre Doumet et Nayla Abi Karam

lundi 26 octobre 2009

LES ENJEUX ECONOMIQUES AU SEIN DE LA FRANCOPHONIE

EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - I
Par Ibrahim Tabet.


Historiquement, la mission de l’OIF (Organisation Internationale de la Francophonie) a d’abord été essentiellement culturelle, puis elle est devenue également politique à partir du Sommet de Hanoï en 1997. Mais son volet économique ne doit pas être négligé et l’avenir de la francophonie est en grande partie lié au développement économique de son espace. Regroupant 55 Etats ou gouvernements et représentant environ 10% de la population du globe et 9,4% de la richesse mondiale, il offre de fortes potentialités de rapprochement et d’échanges. Le partage de la langue et la proximité culturelle favorisent en effet l’échange économique. Mais peut – on pour autant vraiment parler d’un espace économique francophone ? Espace hétérogène du point de vue de la grande disparité de richesse entre ses membres et de leur appartenance à des ensembles régionaux différents. (...)




La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.



PANORAMA DE L'ESPACE ECONOMIQUE FRANCOPHONE

EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - Ib


Estimation du nombre de francophones dans l'espace francophone



Poids macroéconomique des Etats membres de la Francophonie





La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.

LA FRANCOPHONIE ET LE PARTENARIAT EURO - MEDITERRANEEN

EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - II






Bien que n’ayant pas les mêmes vocations et ne concernant pas les mêmes zones géographiques, l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie), l’UPM ( Union pour la Méditerranée ) et la PEV ( Politique Européenne de Voisinage) ont certains dénominateurs communs.
Les pays membres de l’OIF forment une communauté fondée sur la solidarité qu’entraîne le partage d’une même langue et répartie sur les cinq continents, alors que le périmètre d’intervention de l’UPM et la PEV se limite aux voisins de l’Union Européenne qui en est le moteur.
La priorité de l’OIF est la promotion du français et de la diversité culturelle alors que le champ d’action de la PEV est plus orienté vers les questions sécuritaires et économiques et que celui de l’UPM qui n’a officiellement pas de vocation politique devrait concerner exclusivement le développement et l’environnement.
Enfin, l’OIF est dotée d’institutions établies de longue date, alors que la PEV n’a été mise en place que depuis cinq ans et que l’UPM fondée il y tout juste un an connaît un démarrage difficile et n’est toujours pas dotée d’institutions permanentes.

Mais au-delà de ces différences, ces trois organisations gouvernementales internationales ont deux points communs :

1.Le fait d’englober pratiquement les mêmes pays arabes du sud de la Méditerranée : Mauritanie, Maroc, Algérie , Tunisie , Egypte , Liban et Syrie

2.La volonté de mettre en oeuvre des programmes de coopération multilatéraux « Nord – Sud » avec ces pays .



De plus L’OIF et l’UPM doivent largement leur création à des initiatives françaises bien que d’autres pays du « Nord » y jouent un rôle. C’est d’ailleurs naturel dans la mesure où elle est le pays européen ayant le plus de relations historiques, culturelles, politiques et économiques avec les pays du sud de la Méditerranée.
D’où son initiative en faveur de l’Union pour la Méditerranée qui répond sans doute de son point de vue aux trois objectifs suivants :

1. Mobiliser les moyens de l’Union Européenne, en plus des siens, en faveur d’une région constituant un enjeu stratégique important où elle entend conserver son influence.

2. Se démarquer de l’image d’héritage de l’ère coloniale qui reste attachée a l’OIF aux yeux de certains pays africains comme l’Algérie.

3. Contrebalancer l’orientation de l’UE vers les pays de l’Est privilégiée par l’Allemagne.


-> On peut donc considérer l’action de ces trois organisations comme étant complémentaire.


La politique européenne de voisinage (PEV) : L’élargissement de l’UE a nécessité une redéfinition de ses relations avec ses voisins de l’Europe orientale à la Méditerranée qui a conduit à la création de la Politique européenne de voisinage (PEV). Concrètement, l’UE propose aux États voisins, à travers la PEV, des liens politiques plus étroits, une intégration économique et une assistance considérable à la réforme et à la modernisation, en se fondant sur un engagement partagé et des valeurs communes.

La PEV est essentiellement bilatérale, mais elle est renforcée par les processus régionaux. Pratiquement, la PEV et le partenariat euro méditerranéen se complètent : les accords bilatéraux de la PEV sont ajustés pour l’avancement des réformes internes alors que le cadre de la coopération euro méditerranéenne traite des problèmes régionaux.

L’Union pour la Méditerranée : L’Union pour la Méditerranée (UPM) est une organisation internationale intergouvernementale à vocation régionale. Elle a été fondée à l’initiative du président de la République française Nicolas Sarkozy le 13 juillet 2008 dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne.

Rassemblant les États riverains de la mer Méditerranée et l’ensemble des États membres de l’Union européenne (UE) elle compte 44 membres : les 27 de l’UE, l’Albanie, l’Algérie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie, Monaco, le Monténégro, l’Autorité palestinienne, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, et la Ligue arabe (en tant que telle).

Cette organisation prolonge le processus de Barcelone , la principale différence avec celui-ci résidant cependant dans le fait que les pays du Sud devaient être désormais partenaires à part entière. Son organisation est fondée sur une coprésidence entre un dirigeant de la rive nord, désigné selon les mécanismes de représentation en vigueur au sein de l’UE, et un dirigeant de la rive sud, désigné par consensus dans les États concernés. Le président égyptien et le président français sont les deux premiers coprésidents.

Ses principaux buts sont d’ordre énergétique et environnemental. Des sujets moins consensuels comme l’immigration, la nature des régimes politiques des États membres, le conflit israélo-palestinien, ont été écartés. Cependant la présence au sein de la même enceinte des chefs d’État ou de gouvernement d’Israël, et des pays arabes marque une volonté de dialogue pour résoudre les conflits au Proche-Orient.

A l’origine de l’idée d’une Union méditerranéenne (UM) Nicolas Sarkozy, voulait restreindre celle-ci aux pays européens riverains de la Méditerranée. Mais Angela Merkel la chancelière allemande exige que tous les États membres de l’UE soient membres à part entière de l’organisation et que la Commission européenne soit au coeur du dispositif.

Bilan un an après 1 an après sa création: le bilan de l’UPM est mitigé malgré la reprise des réunions que la guerre de Gaza avait gelée. L’institut des relations internationales et stratégiques (Iris) estime notamment que les difficultés auxquelles fait face l’UPM, sont avant tout politiques, et non pas techniques, malgré l’ampleur des projets engagés et ramènent irrésistiblement à la centralité du conflit israélo-palestinien. Cela dit le fait que les pays du sud aient autant d’intérêts que l’Europe dans ce partenariat qui vise à les aider à moderniser leurs économies et à promouvoir la démocratie laisse espérer que ces difficultés seront surmontées.

Europa Jaratouna: initié dans le cadre de la PEV est un projet multimédia dont l’objectif est de « maximiser la visibilité de la politique européenne de voisinage dans les 8 pays arabes concernés : Liban, Syrie, Jordanie, Territoires palestiniens, Egypte, Tunisie, Maroc, Algérie. Pour plus d’infos : http://www.eurojar.org/


La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.

LES INDUSTRIES CULTURELLES AU LIBAN: DYNAMIQUE FRANCOPHONE ET ATTRACTIVITE ECONOMIQUE REGIONALE

EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - IIIPar Roger Melki



Effet de levier majeur pour l’économie nationale, les industries culturelles au Liban continuent de s’appuyer largement sur des acquis francophones souvent à l’origine de cette attractivité rayonnante du pays des Cèdres sur l’ensemble du Moyen Orient arabe et en Afrique du Nord.

Dans l’industrie du livre, les éditeurs ou la presse libanaises disposent d’avantages historiques certains par rapport à leurs compétiteurs arabes.
Pour la musique, la dimension de la chanson libanaise est largement supérieure à sa proportionnalité géographique ou démographique.
Pour l’industrie du cinéma, le Liban n’est pas dominant dans la production de film ou de série de télés, mais il compense largement dans le domaine de la diffusion télé ou dans le domaine de la production de clips ou de films publicitaires.
Pour le volet software, des progrès immenses sont faits et les entrepreneurs libanais opèrent surtout à partir des pays étrangers, où certains opérateurs libanais ont réussi à développer des structures internationales.

La francophonie, et plus particulièrement un système scolaire très performant, reste en grande partie à l’origine des différentes «success stories» dans ce domaine. Les avancées culturelles anglophones au Liban sont certes très perceptibles, mais celles-ci ne se sont point faites aux dépens des structures de la francophonie, mais, bien au contraire, elles sont souvent venues l’enrichir. Elles ont même été un vecteur facilitateur de pénétration vers des marchés régionaux séduits par le savoir-faire culturel du Libanais.

Les flux migratoires libanais et une Diaspora très dynamique, et fortement influente dans ces pays, ont amplifié les effets des atouts culturels libanais. Les Libanais francophones sont très efficients dans la quasi totalité des pays d’accueil où ils sont implantés, et plus particulièrement dans les pays arabes du Golfe, plus récemment dans les pays arabes de l’Hinterland (Syrie, Jordanie, Irak) où les opportunités d’affaires sont de plus en plus intéressantes pour eux.


Un secteur prometteur

Une récente étude demandée par le ministère de la Culture libanais, et appuyée par l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), a tenté d’évaluer l’impact des industries culturelles sur l’économie nationale, et dégager leurs effets positifs sur les différentes composantes de la création de richesses.

L’étude révèle que les industries du droit d’auteur, dans leurs différentes composantes, ont généré pour l’économie libanaise quelques 2,3 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2005 avec une valeur ajoutée globale d’environ USD 1,1 milliards, soit 4,75 % du PIB de l’exercice. Au niveau de l’emploi, on estime que ces industries emploient près de 50.000 personnes soit 4.6 % de la main d’oeuvre active du pays.




Diffusion régionale

Les performances enregistrées au Liban et évaluées par l’étude sont nettement plus importantes si l’on prend en compte les activités des Libanais opérant pour le compte d’entreprises à l’étranger, et plus particulièrement dans les pays arabes. Chanteurs, acteurs, interprètes et autres compositeurs ou éditeurs artistiques libanais sont sollicités dans l’ensemble du monde arabe. Leurs performances ne sont pas comptabilisées dans le PIB national et, de ce fait, leurs volumes d’affaires ne sont pas pris en compte pour les estimations des valeurs ajoutées ou pour l’appréciation des emplois créés.

D’autres facteurs de sous-estimations de l’apport des industries culturelles au PIB peuvent être évoqués. Ils sont, en premier lieu, liés au caractère souvent partiel de ces activités. En effet, un auteur de livre, un compositeur ou un interprète de musique, un acteur de théâtre ou un peintre occupent souvent d’autres postes professionnels où ils sont déjà répertoriés et, de ce fait, les activités artistiques qu’ils génèrent ne sont pas prises en compte dans les comptes nationaux.

En second, il convient d’ajouter le caractère informel des activités culturelles. Un chanteur, un acteur ou un peintre, même s’ils sont générateurs de chiffres d’affaires très élevés, n’opèrent presque jamais à partir de sociétés ou de structures commerciales organisées et officielles. Ils agissent surtout en leur nom propre et ne déclarent point leurs revenus ou le nombre de personnes qu’ils emploient.

Mais ce sont surtout les activités à l’externe qui sont les plus difficiles à estimer, plus particulièrement dans les pays arabes où les opérateurs gardent un caractère informel encore plus prononcé qu’au Liban. Les analystes économiques sont certains que les industries de droits d’auteurs sont très actives hors des frontières, mais il est très difficile d’apprécier leurs performances et de les traduire en flux monétaires précis. Les estimations les plus fantaisistes sont souvent évoquées mais il s’agit de pouvoir les vérifier.

Les statistiques du commerce extérieur ne quantifient que très partiellement les échanges libanais de produits culturels avec le reste du monde. Le Liban importerait pour quelques 70 millions de dollars de produits culturels. Le chiffre d’affaires à l’export de ces mêmes produits ne couvre que 40 % des importations. Ces chiffres se limitent presque à l’industrie du livre et à quelques produits de l’industrie des technologies d’information. Or, une large partie des activités dans ce domaine est liée aux services et non à des produits tangibles. La piraterie ne fait qu’amplifier ces difficultés.

A l’import, les produits francophones sont dominants aussi bien pour le livre que pour la presse. Le livre scolaire, le livre d’auteur, la presse sous toutes ses formes constituent l’essentiel des importations culturelles libanaises. A l’export, la production est essentiellement arabophone à l’exception de l’industrie du software exclusivement basée sur l’anglais.


Quelles perspectives?

Les industries à base de droits d’auteurs continueront à offrir de larges opportunités pour l’économie libanaise. Celles-ci sont certes essentiellement régionales, mais elles peuvent avoir aussi des composantes externes plus larges et plus particulièrement dans la sphère francophone. En effet, les industries culturelles libanaises ont de beaux jours devant elles dans les pays francophones africains (Nord et subsaharien), et le potentiel n’est qu’à peine entamé. Ces perspectives sont amplifiées par la nette amélioration des revenus des ménages et la hausse de la consommation dans ce domaine.


La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.

PUBLICITE ET FRANCOPHONIE AU LIBAN ET AU MAGHREB

EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - IV
Par Ibrahim Tabet





La publicité est un des secteurs économiques les plus touchés par la mondialisation. On comprend dès lors que les mêmes réseaux d’agences opèrent en Afrique du nord et au Moyen Orient et que beaucoup de marques internationales y adoptent les mêmes campagnes régionales plus ou moins adaptées au contexte local ; tendance favorisée par la large audience des chaînes satellitaires. Autres dénominateurs communs entre le Liban et le Maghreb, une croissance rapide du secteur et, malheureusement, un recul de l’utilisation du français comme langue de communication publicitaire.


Le marché publicitaire par pays

En 2008 les marchés publicitaire étaient respectivement de 132 millions de dollars pour le Liban, 447 millions de dollars pour le Maroc, 152 millions de dollars pour l’Algérie et de 92 millions de dollars pour la Tunisie. Les dépenses publicitaires media par habitant se montaient ainsi à 33$ au Liban, 13$ au Maroc, 9$ en Tunisie et 4,25$ en Algérie.

Le Liban vient donc largement en tête en terme de dépenses publicitaires par habitant, l’Algérie étant à la traîne sur ce plan du fait de deux facteurs : le poids de son secteur public qui limite la concurrence et le maintient par le gouvernement du monopole de l’audiovisuel. Cela dit la publicité a connu une croissance très rapide dans ces quatre pays et les perspectives semblent aussi bonnes en 2009 malgré la crise mondiale du secteur qui a plus affecté les pays arabes du Golfe, en particulier les Emirats Arabes Unis.

L’avance du Liban s’explique en partie au fait que le revenu moyen par habitant y est supérieur à celui des pays du Maghreb. Mais aussi au fait que les Libanais ont été les pionniers de la publicité dans le monde arabe et, partant, conservent un certain leadership dans ce domaine. En effet bien que Dubaï ait remplacé Beyrouth comme hub régional et que les marchés publicitaires de l’Arabie Saoudite et des Emirats soient plus importants, une bonne partie des cadres des agences de publicité régionales est libanaise.

Tous les réseaux internationaux d’agences de communication marketing sont présents au Liban et au Maghreb et, comme la plupart des sociétés multinationales, ont des directeurs généraux coiffant toute la région MENA (« Middle East and North Africa »). Ces derniers sont en majorité Libanais et on compte aussi des Libanais parmi leurs directeurs de création régionaux et les directeurs généraux de leurs agences locales dans certains pays du Golfe et du Maghreb.


Les medias et les autres acteurs de la communication

Le facteur de rapprochement sociétal le plus notable entre le Maghreb et les autres pays arabes est incontestablement le développement spectaculaire des chaînes satellitaires panarabes. Ce rapprochement est favorisé non seulement par l’influence sur l’opinion publique arabe des journaux télévisés et autres émissions d’information mais aussi par les programmes de divertissement qui permettent aux peuples de ces pays de mieux se connaître. Mais ce succès ainsi que l’importance croissante des campagnes de publicité panarabes a aussi contribué au recul du français en faveur de l’arabe comme langue publicitaire au Maghreb comme au Liban.

La presse est largement dominée par les titres locaux au Liban comme au Maghreb. On compte par exemple près de 160 titres en français au Maroc et , en Algérie, qui est le pays comptant la population francophone la plus nombreuse après la France, la proportion des titres francophone est supérieure à celle de la presse arabophone. Au Liban, la presse francophone locale jouit d’une part du marché publicitaire largement supérieure à son taux de d’audience, facteur qui explique en grande partie la bonne santé économique d’un titre comme « L’Orient – Le Jour », doyen des quotidiens de langue française au Moyen. On ne peut parler de media sans citer aussi « Les Affichages Pikasso » société libanaise fondée et dirigée par Antonio Vincenti qui s’est implantée en Algérie en 2005 dont le marché de la publicité extérieure était vierge à l’époque.

Enfin dans le domaine de la production de films publicitaires certaines sociétés libanaises ont créé des studios au Maghreb, comme « The Talkies » au Maroc. Ces initiatives ont certes un objectif avant tout économique mais le partage de la langue française entre professionnels libanais et maghrébins de la communication est un facteur favorable au développement des échanges dans ce secteur.



Le déclin de la publicité en français

A la différence de la situation du Maghreb, plutôt caractérisée par un bilinguisme arabe – français, la publicité au Liban est (ou était) trilingue et, jusqu’il y a une quinzaine d’années, l’anglais n’y occupait que la troisième place après l’arabe et le français. Les campagnes de publicité en français se font de plus en plus rares même dans la presse locale d’expression française où c’est maintenant l’anglais qui domine. D’une manière générale, les campagnes pour les produits de consommation courante s’adressant à la masse sont plutôt en arabe alors que les messages pour des produits plus sélectifs sont, soit en français, soit de plus en plus en anglais. Ce phénomène lié à la mondialisation a conduit à l’annulation du « Mondial de la Publicité Francophone », concours international récompensant les meilleures campagnes de publicité qui a eu lieu pour la dernière fois au Liban en 2002.






La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.


L’ENVIRONNEMENT : MOTEUR DU PROGRES EN MEDITERRANEE

DES POLITIQUES SERVANT LA VISION D'UNE MEDITERRANEE 'DURABLE’
EXTRAIT DE LA PUBLICATION DU FFA - V
Par Fadi Comair




Le défi environnemental est l’un des plus dangereux dans les pays francophones méditerranéens. L’enjeu, ayant trait aux atouts majeurs et qui font la particularité de la région méditerranéenne à savoir le tourisme, les ressources naturelles et le secteur agricole, est donc de taille. La persistance d’une mauvaise gestion des ressources naturelles rares, notamment l’eau, la mauvaise exploitation des terres agricoles, la pollution des sources d’énergie et la détérioration du littoral compromettent le développement économique, la qualité de vie et la stabilité sociale des pays des rives sud-est du bassin. La poussée démographique et le chômage, associés aux faiblesses des administrations publiques et aux problèmes sociaux, augmenteront encore plus à l’avenir ces pressions.

L’augmentation potentielle de la pression environnementale dans les régions côtières pour les 20 prochaines années est considérable. Cela, en considérant certaines projections, en particulier les prévisions du tourisme, avec 137 millions de visiteurs supplémentaires, des transports, qui devraient plus que doubler en volume, de l’urbanisation (33 millions de personnes supplémentaires à loger), et de l’étalement urbain ainsi que des infrastructures énergétiques. En outre, l’expansion continue des industries polluantes est susceptible d’augmenter gravement les coûts de la détérioration environnementale, lesquels, selon les chiffres de la Banque mondiale, représentent déjà entre 3 et 5 % du PIB.

L’avenir des pays francophones méditerranéens doit se fonder sur la vision à long terme d’une Méditerranée “durable”, c’est-à-dire politiquement stable, prospère et pacifique. Cette vision se fonde sur le choix volontariste d’un scénario “gagnant-gagnant”, qui entend favoriser le co-développement du Nord et du Sud, tout en exploitant les synergies positives de la gestion rationnelle de l’environnement, du développement, et de la gestion économique. Une dynamique de complémentarité et d’échange devra ainsi être développée autour d’un concept fort de “destin partagé” et de responsabilités communes.

La région devrait évoluer vers un modèle de coopération fortement intégrée au sein d’un espace méditerranéen élargi, prospère et stable en vue de concrétiser une union forte en Méditerranée. Le développement de cette nouvelle entité se fondera sur la reconnaissance des valeurs mutuelles et de la diversité, où l’ensemble des pays s’investiront dans des processus de gouvernance. Ces processus devront favoriser à leur tour le développement durable, la croissance économique et l’amélioration des niveaux de vie.

Selon ce scénario, la nouvelle Méditerranée saura s’inscrire avec succès dans la mondialisation en valorisant ses spécificités, ses complémentarités et ses synergies avec les pays voisins de l’Union européenne et de la Ligue des États arabes. Les fractures économiques et sociales entre les pays francophones méditerranéens pourront se réduire progressivement, et les objectifs du Millénaire pour le développement seront atteints. Les villes deviendront de véritables vecteurs de développement régional, tandis que des emplois pourront être créés via de nouveaux créneaux porteurs, la recherche et le développement en tête.



Pour la durabilité du développement économique, social, environnemental et de la gouvernance

La promotion du développement durable doit être ventilée selon 4 domaines, à savoir, l’économique, le social, l’environnemental et de la gouvernance. La croissance économique et la protection de l’environnement sont considérées en tant qu’actions compatibles qui visent à renforcer le développement économique tout en diminuant la pression sur les ressources naturelles. Sur le plan de l’investissement financier, on devrait aboutir à un équilibre entre la satisfaction des besoins des populations, les exigences des activités économiques et la protection de l’environnement et répondre partant, à la demande d’emplois et aux besoins sociaux.

Cet objectif pourrait être atteint en renforçant les financements internationaux et économiques pour satisfaire les besoins des pays du sud-est de la Méditerranée. L’objectif social étant de réduire les disparités, il faudrait renforcer les projets d’éducation ainsi que les campagnes de sensibilisation aux droits de l’homme et à l’égalité entre les sexes. La promotion des échanges culturels est essentielle pour consolider le tourisme culturel et la mise en valeur des patrimoines nationaux.

Pour imposer le concept de la gestion durable des ressources naturelles, la priorité doit être donnée à la protection de la mer, du littoral, du climat et de la qualité de l’air, des ressources en eau, des sols et de la biodiversité. De plus, une action complémentaire doit être menée dans le domaine de la gestion durable du patrimoine culturel et paysager.

Enfin, l’amélioration de la gouvernance à l’échelle locale, nationale et régionale exige, que l’exercice du pouvoir des gouvernements des pays des rives sud-est se pratique dans le cadre d’une démarche de participation, de responsabilité, d’efficacité et de cohérence. Un État de droit doit être instauré avec des mesures anti-corruption.

Toutes ces exigences constituent les bases indispensables du développement durable des pays francophones méditerranéens.



Les actions prioritaires pour relever ces défis

Il est indispensable de traduire les objectifs cités précédemment en projets concrets afin d’élaborer la feuille de route qui doit traiter les 3 domaines d’actions prioritaires et interdépendants, à savoir, la maîtrise de l’énergie et des transports pour atténuer les effets du changement climatique, la gestion intégrée des ressources en eau et la gouvernance.

Des politiques régionales et nationales aptes à anticiper les évolutions prévues dans le domaine du transport, devraient être adoptées et des normes obligatoires sur les véhicules à moteur appliquées, à l’instar des États de l’UE, si l’on veut gérer de façon durable ce secteur.



Concernant la gestion intégrée des ressources en eau, rares dans les pays francophones méditerranéens, fragiles et inégalement réparties dans l’espace et le temps, le changement climatique devrait accentuer l’irrégularité des pluies et diminuer leur volume. En raison de ces précipitations aléatoires et de l’aridité des pays situés sur les rives sud-est du bassin, l’alimentation en eau constitue une contrainte majeure pour le développement économique et pour l’agriculture. Le secteur agricole est le plus gros consommateur d’eau et représente 60 à 80 % des ressources en eau renouvelables des pays francophones méditerranéens. La population disposant de moins de 1 000 m3 par habitant et par an, s’élève à 108 millions d’habitants et pourrait atteindre 165 millions en 2025. Certains pays du bassin sont dans une situation critique de “stress hydrique” selon le classement des Nations Unies.

Les stratégies nationales ont privilégié des politiques de l’offre en multipliant les infrastructures hydrauliques (barrages et lacs) et les forages.

La plupart des pays francophones méditerranéens sont donc confrontés simultanément à plusieurs questions liées à l’exploitation de la ressource en eau et qui sont :
- comment gérer durablement les ressources hydriques ? Comment assurer l’accès à l’eau potable aux populations non encore desservies ?
- comment habituer les usagers à des pratiques et des comportements économes en eau ?

Le premier défi qui se pose aux agences des eaux concerne les politiques de gestion de la demande. Le second défi appelle la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement en matière d’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Le troisième défi appelle au renforcement des partenariats entre utilisateurs et organisations locales de gestion de l’eau, ainsi que des campagnes de sensibilisation aux économies d’eau auprès des usagers.

Certains pays du Nord comme du Sud ont commencé à assurer une gestion plus efficiente de l’eau tel que recommandé par le Sommet de Johannesburg. L’UE a lancé une initiative pour l’eau dont la composante méditerranéenne représente un cadre de coopération pour contribuer à atteindre dans la région, les objectifs du Millénaire pour le développement. Il est utile de noter que le Liban a déjà mis en application cette stratégie en 2005.


Appliquer la feuille de route dans le secteur de l’eau

Une coopération régionale au niveau des pays francophones méditerranéens favorise l’application rapide de la feuille de route dans le secteur de l’eau.



Concernant la bonne gouvernance, considérée en tant que résultante du respect des dispositions législatives et réglementaires, elle aboutit à l’émergence d’un système administratif impartial, efficace, intègre et anti-bureaucratique, agissant en toute transparence avec les citoyens. Le rôle des gouvernements ne doit pas se limiter seulement à rechercher une meilleure efficacité de l’administration et des services publics, mais aussi chercher à humaniser les rapports entre citoyens et fonctionnaires, et faciliter l’accès des administrés à leurs droits ainsi que veiller partout et en tout temps à ce qu’ils soient respectés sans considération de leur place dans la société. La bonne gouvernance doit privilégier dans les pays francophones méditerranéens l’application de la justice et de l’équité au niveau de l’administration.



La publication complète "Le Liban et l'espace économique arabo-francophone" est disponible à la Librairie Antoine.